Bienvenue dans le premier article de notre blog !
Le sujet que nous avons choisi de vous parler et d’approfondir est celui des insectes dans le rôle d’agents de lutte biologique.
En effet, il y a quelques mois, nous avons enfin vu apparaître des syrphes ceinturés dans nos serres, connus pour être de véritables mangeurs de pucerons.
Nous les accueillons alors avec grand plaisir chez nous, et nous allons vous expliquer plus en détail leur rôle capital.
Tout d’abord, la lutte biologique, c’est l’utilisation d’organismes vivants (comme des insectes, des bactéries ou des champignons) pour combattre naturellement les parasites et les maladies des plantes, sans avoir recours aux pesticides chimiques.
Les pucerons : une nuisance pour les cultures et les plantes
Les pucerons sont de petits insectes suceurs de sève qui font partie de la super-famille des Aphidoidea. Omniprésents autour des cultures et des plantes, ils représentent malheureusement une nuisance pour le développement de ces dernières, et il est difficile de s’en débarrasser.
Ce qu’ils provoquent :
- Ils affaiblissent la plante en piquant les tiges et les feuilles afin d’en aspirer leur sève pour se nourrir.
- En déformant les feuilles et les bourgeons, les parties touchées deviennent fripées, ce qui entraîne une production moindre de fleurs et de fruits.
- Le puceron peut également être un vecteur de virus, en raison de ses déplacements de plante en plante. Les dégâts sont particulièrement importants sur les cultures fragiles et en serre.
- Enfin, le puceron sécrète du miellat (liquide visqueux et épais sucré, produit par des insectes piqueurs suceurs qui se nourrissent de sève végétale). Les fourmis, très attirées par cette substance, envahissent alors la plante et favorisent le développement de champignons (comme la fumagine), bloquant ainsi la photosynthèse et salissant la plante.
Toutefois, la vie est bien faite : d’autres insectes, dit agents de lutte biologique, sont leurs prédateurs. C’est à ce moment-là que le syrphe ceinturé et plusieurs de ses alliés interviennent pour sauver nos productions.
Le syrphe ceinturé : nos alliés incontournables contre les pucerons
Le syrphe ceinturé, petit insecte de la famille des syrphidés, est un pollinisateur et un régulateur naturel.
Souvent confondu avec la guêpe pour son mimétisme — notamment son vol stationnaire et ses rayures noires et jaunes sur son thorax — il ne possède pourtant aucun dard et est bien innovensif. Il est, au contraire, très utile dans la nature. Ce mimétisme s’appelle le mimétisme batésien : un animal inoffensif imite un animal dangereux.
Présents partout en Europe, on les retrouve surtout du printemps à l’automne.
Mesurant à peine un centimètre, le syrphe joue le rôle de régulateur naturel. En effet, ses œufs sont pondus directement dans les colonies de pucerons. Les larves deviennent alors de redoutables prédatrices, se nourrissant essentiellement de ces derniers pendant leur phase larvaire. On dit même qu’une seule larve peut ingérer jusqu’à 100 pucerons par jour !
Sa grande particularité est son vol stationnaire, souvent observé au-dessus des fleurs : il peut rester immobile dans les airs, et changer brusquement de direction. À l’âge adulte, il se nourrit de nectar et de pollen, participant ainsi à la pollinisation de nombreuses plantes et fleurs..
Le saviez-vous ? Les anglais l’appellent même “marmalade hoverfly”, ce qui signifie le syrphe confiture d’orange, c’est pour dire…
Pourquoi les protéger ?
Comme dit précédemment, les syrphes ceinturés sont d’une grande aide pour les producteurs et jardiniers. Outre leur pouvoir de pollinisation et de fertilisation, à l’instar des abeilles, ils jouent un rôle écologique en participant à la lutte biologique.
En se nourrissant de pucerons, ils remplacent naturellement les insecticides, nocifs pour les sols et les écosystèmes.
Enfin, ils contribuent à maintenir un vaste équilibre de la biodiversité, en interaction avec les oiseaux et d’autres insectes..
Pas besoin de chimie : ces insectes font le boulot à votre place
Nous allons vous faire découvrir comment des insectes familiers, présents autour de vous, participent activement à limiter la prolifération des pucerons.
La coccinelle, emblème de la nature, repère et dévore les colonies de pucerons. Inoffensive pour les humains, les plantes et les animaux, elle aide à maintenir un équilibre écologique tout en se nourrissant aussi de cochenilles, mouches blanches ou acariens.
Le pince-oreille, souvent sous-estimé, est pourtant un excellent allié. Actif la nuit dans sa phase adulte, il grimpe sur les plantes infestées (mais aussi sur les fruitiers, rosiers et plantes tendres) pour se nourrir de pucerons, en complémentarité avec la coccinelle.
Enfin, la chrysope, fine et verte, est redoutable à l’état larvaire. Une seule peut engloutir jusqu’à 500 pucerons par heure. Elle contribue largement à limiter les ravageurs tout en réduisant l’usage d’insecticides.
Conclusion
Vous l’aurez compris, la nature regorge de solutions simples, efficaces et durables. Les syrphes, coccinelles, chrysopes et pince-oreilles ne sont pas que de petits insectes anodins : ce sont de véritables alliés pour nos cultures. En favorisant leur présence, nous contribuons à un équilibre écologique bénéfique pour nos plantes, notre santé et notre environnement.
Alors la prochaine fois que vous en croisez un dans votre jardin, pensez-y : ce petit être est peut-être en train de faire un travail précieux, silencieux… et 100 % naturel.